Comment créer un email efficace à l’épreuve des spams?

Publié le : 14 octobre 20206 mins de lecture

Il y a peu de choses dans le monde qui soient entourées d’autant de règles à suivre et à ne pas suivre que l’objet des messages électroniques. Quels mots insérer, lesquels éviter, quelle longueur choisir, combien de symboles insérer, ponctuation oui ou non ? Nous avons tous, tôt ou tard, été confrontés à de telles réflexions. Quels sont les mots de spam à éviter pour ne pas tomber dans le courrier indésirable ? Existe-t-il des règles infaillibles pour éviter l’étiquette de spam ?

« Délivrabilité » du courrier électronique : un jeu d’équipe

La réponse est plus compliquée que vous pourriez le penser. En fait, aujourd’hui, les facteurs qui influent sur la « délivrabilité » d’un message vont bien au-delà du type de formulation choisi pour l’objet. Il est certainement important de garder à l’esprit certaines règles d’or à cet égard qu’il est nécessaire d’analyser, mais toujours est-il qu’il faut se rappeler que le taux de livraison est le résultat d’un travail d’équipe entre différents éléments.

De nos jours, les grands fournisseurs, qui gèrent à eux seuls un volume important de trafic de courrier électronique, ne pensent pas à des mots isolés, mais à d’autres indicateurs de réputation des domaines utilisés ou à certaines « empreintes » de messages, dont les principaux sont les suivants :

Qu’est-ce que cela signifie réellement ? Cela signifie qu’en principe, un seul indicateur ne suffit pas pour garantir ou empêcher la livraison d’un message. Un exemple : le principal logiciel antispam, SpamAssassin, attribue un certain score à chaque élément qu’il perçoit comme risqué (les chiffres sont visibles sur le net, divisés en fonction du point de l’email où ils sont identifiés) : le message risque de se retrouver dans le courrier indésirable du destinataire lorsque la somme des scores est supérieure à un certain seuil (généralement 5,0). Un seul mot à risque de spam dans la ligne d’objet peut donc être absolument inoffensif en l’absence d’autres indicateurs dans le seuil de danger.

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L’importance de la ligne d’objet

Dans l’ensemble des éléments qui contribuent au succès d’un message électronique, la ligne d’objet conserve une place prépondérante. En fait, il s’adresse à la fois à l’être humain et au système informatique. Avec le premier, il établit une relation de type émotionnel/informatif : la qualité du sujet détermine en grande partie la probabilité que le destinataire ouvre ou non le message. Au système informatique, au contraire, le sujet donne des indications sur la fiabilité et la qualité du message. Cette preuve intègre les données numériques avec un taux d’ouverture plus ou moins élevé, se répercutant sur la réputation de l’expéditeur et facilitant ou entravant finalement la livraison du message dans la boîte de réception du destinataire.

Une analyse des meilleures pratiques à suivre pour créer un sujet efficace a récemment été réalisée : longueur, personnalisation, présence de champs dynamiques, utilisation de symboles et plus encore, à la fois pour inciter l’utilisateur à cliquer et pour optimiser le taux de livraison. Ces directives doivent être considérées comme des directives statistiques. On ne cessera jamais de le répéter, la clé du succès pour chaque entreprise est de tester, tester, tester. Ce qui fonctionne pour les autres ne fonctionne pas nécessairement pour vous. Et vice versa.

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Les mots de spam à éviter dans l’objet

Par conséquent, il devrait maintenant être clair que les mots de risque de spam doivent être connus, mais qu’ils doivent être intégrés dans un cadre plus large de critères de « délivrabilité ». Ce sont les règles d’or qui valent toujours la peine d’être suivies lors de la rédaction de l’objet.

Mais combien valent ces limitations de nos jours ? Peu, dans les deux sens. Tout comme l’inclusion de mots dangereux ne vous condamne pas automatiquement à finir dans le courrier indésirable, un objet composé selon les meilleures directives ne suffit pas à garantir la livraison. Pour comprendre ce mécanisme, il suffit d’aller voir les messages qui aboutissent dans le courrier indésirable de votre compte de messagerie. Sont-ils vraiment tous remplis de lettres majuscules et d’offres ? Vous pouvez en effet constater que certains sujets ne répondent pas du tout à l’esquisse du « spam » à laquelle on s’est habitué à prêter attention : un signe que le fournisseur sait reconnaître, derrière un objet apparemment inoffensif, d’autres signes de spam potentiel.

Les preuves ne s’arrêtent pas là. Certaines études intéressantes montrent que dans plusieurs domaines, les sujets contenant des éléments de spam à haut risque (comme le terme « Free » ou des mots entiers en majuscules) ont, comme preuve des faits, des taux de contact sensiblement identiques aux emails dont l’objet est « propre ». Cela prouve que les règles sont valables jusqu’à ce que vous les enfreigniez…

En bref

S’assurer de la qualité de l’objet du message est une étape fondamentale pour améliorer le taux de livraison des messages, mais ce n’est pas la seule. L’approche correcte est « holistique » et n’oublie aucun des éléments pris en compte par les fournisseurs pour déterminer si le message est un spam ou non.

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